Ville noire, ville blanche

La Couleur du crime (Freedomland)

9 votes

  • 9/10 Le seul défaut de ce livre, c'est son aspect: une brique, on à peine à croire qu'on puisse en arriver au bout. D'autant qu'il n'y a rien d'extraordinaire dans cette histoire, bien au contraire, tout est ordinaire et c'est là la grande qualité de ce livre, tout est d'une crédibilité parfaite, de l'intrigue en passant par les personnages et cette ville.
    Comment l'auteur s'y prend-t'il pour tenir 600 pages sur une simple disparition d'enfant et les tensions qu'elle provoque dans la ville, dans un laps de temps très court , sans que l'intérêt du lecteur ne se relâche?
    Vivement mon prochain Price.

    27/09/2018 à 21:34 Grolandrouge (1477 votes, 6.6/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Même si je me suis parfois égaré avec tous ces personnages secondaires et certaines scènes que j'ai mal visualisé, c'est un roman fort sans manichéisme avec des personnages profonds et subtils, des scènes extrêmement bien rendues grâce à une grande et puissante écriture (belle traduction). Une ambiance et des situations crédibles et d'un grand réalisme. Cela progresse lentement (ce qui renforce le sentiment de malaise en dépit de quelques longueurs), mais ça reste passionnant.
    Noir et brillant !

    20/12/2016 à 23:27 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 5

  • 10/10 La scène d'ouverture rive le lecteur aux pas d'une jeune femme, dont on apprendra par la suite qu'elle se nomme Brenda Martin, l'air hagard et les bras meurtris, qui traverse la cité Armstrong, dans la banlieue de New York (lieux fictifs mais parfaitement crédibles) et se dirige vers les urgences de l'hôpital local. On fera, suite à ce prologue, la connaissance de l'inspecteur Lorenzo Council, flic natif de la-dite cité, respecté de tous, et de Jesse Haus, journaliste toujours en quête d'informations valables pour le journal local, son frère sur les talons, lui servant à la fois de chauffeur et de protecteur. Ainsi tout au long du roman allons nous suivre de manière alternée, d'un chapitre à l'autre, chacun de ces deux personnages, désireux de dévoiler à leur manière et d'après leurs propres vues la vérité sur une affaire de disparition d'enfant qui embrasera Armstrong mettant dos à dos les communautés noires et blanches. Richard Price met parfaitement en scène son polar, plongeant au coeur de la ville, soulignant les problèmes racistes, sociaux... et oubliant au passage toute conception manichéenne. Lorenzo et Jesse sont deux personnages attachants qui tenteront de démêler les écheveaux de l'affaire, et d'atténuer selon leurs maigres pouvoirs les tensions qui menacent la ville. Un roman subtil, au titre original, "Freedomland", au combien symbolique.

    02/12/2015 à 14:10 LeeWeel (357 votes, 7.9/10 de moyenne) 4

  • 10/10 Véritable étude sociologique, ce livre est servi par un rythme souvent lent, envoûtant, qui participe à l'ambiance oppressante et à une espèce de fatalité, mais qui risque de décourager les amateurs de thrillers. Malgré le côté pavé du livre, Richard Price réussit à tenir la route sur la longueur. Bref, il ne faut surtout pas hésiter à entrer dans cette Ville Noire Ville Blanche.

    30/06/2015 à 20:14 Walter (126 votes, 7.4/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Un docu-polar se basant sur un événement de l'ordre dramatique et plongeant le lecteur, et le récit, vers la tragédie du monde moderne qu'est le communautarisme, la crainte d'autrui et la non-déférence des pouvoirs politiques face aux citoyens.

    21/12/2014 à 13:44 chouchou (595 votes, 7.6/10 de moyenne) 4

  • 9/10 C'est sur une trame simple que Richard Price commence ce roman : une jeune femme s'est fait voler sa voiture, avec son jeune fils de quatre ans à l'intérieur. Mais ce drame personnel va vite mettre le feu aux poudres et risquer de ravager une banlieue de New York, à la manière d'un feu de forêt que personne ne peut contrôler tant le sol est sec et en friche depuis des années. Il est impressionnant de voir à quel point l'auteur mène son récit à la perfection, entremêlant les thèmes vers un final que l'on devine dramatique : solitude et accablement d'une mère, tensions entre les communautés noires et blanches, tensions entre les forces de l'ordre, entre les Noirs eux-mêmes. Le récit progresse lentement, à la manière d'une enquête qui se révèle laborieuse, mais la tension est toujours là, palpable et presque épuisante nerveusement. Un roman noir très impressionnant.

    07/01/2012 à 18:55 Horatio (294 votes, 7.5/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Le fait divers de départ, donnant lieu à une pseudo-enquête, n'est qu'un prétexte pour décrire la situation d'un ghetto. Un roman quasi-sociologique.

    23/04/2011 à 09:52 Deepo (73 votes, 7/10 de moyenne) 1

  • 7/10 Roman plus que polar avec une description brillante et captivante des tensions raciales et sociales de ces quartiers du New-Jersey ainsi que du calvaire moral vécu par le personnage central du roman. Dommage que quelques longueurs (à mes yeux) m'aient un peu gâché mon plaisir.

    10/11/2010 à 10:10 patauch (321 votes, 7.9/10 de moyenne) 1

  • 10/10 Excellent roman noir et social. C'est dense, l'analyse sociale et psychologique des personnages est très réaliste. J'ai adoré.

    10/10/2009 à 07:56 terramater (305 votes, 6.6/10 de moyenne) 4