Majestic murder

3 votes

  • 7/10 On se dit bien que quelque chose n’est pas très clair dans les objectifs de Lillian et Seamus, aussi l’auteure réussit à nous perdre dans les hypothèses les plus folles. Une troupe de comédiens complètement fous, menés par leur metteur en scène et leur dramaturge, a un fonctionnement de tribu pas très professionnel. Deux paumés vont essayer d’y trouver une rémunération alors qu’ils galèrent de squats en foyers, de petits jobs en petits contrats et se faire admettre dans le casting … Est-ce bien un casting ? Est-ce bien raisonnable ?
    Plusieurs retournements malmènent le lecteur avec au bout de ses 230 pages, une fin somme toute annoncée mais l’affectent au plus profond de ses certitudes, sans parler la présence énigmatique se l’enfant sans nom … qu’auriez-vous fait à leur place ?

    26/11/2018 à 15:20 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 2

  • 5/10 J'avais adoré Criminal Loft, je ne suis pas sûre d'avoir aimé Majestic Murder.
    Ce fut une lecture douloureuse et pas franchement agréable. La faute à des personnages parfaitement antipathiques, torturés à outrance (mais paradoxalement peu développés par l'auteure) et à une écriture trop travaillée. Car à force d'user et d'abuser de figures de style, Armelle Carbonel nous perd et nous n'avions pas besoin de cela, pauvres lecteurs déjà égarés dans les méandres des cerveaux dérangés des comédiens du théatre Majestic.
    Le scénario est bien pensé et le dénouement remet les pièces du puzzle à leur place mais que de souffrances pour en arriver là ! C'est too much et pas toujours crédible. C'est pervers et malsain et la nature humaine en prend un sacré coup dans l'aile.
    Dans Criminal Loft, le cynisme et l'ironie prodiguaient un second degré bienvenu. Dans Majestic Murder, le primaire le dispute au sordide, sans rien pour adoucir le propos, hormis les rares entractes qui soulagent un peu l'oppression maintenue par l'auteure.

    22/05/2017 à 08:45 Ironheart (817 votes, 7.4/10 de moyenne) 6

  • 7/10 Avec cette représentation insolite, Armelle Carbonel lève le rideau sur sa nouvelle oeuvre, frappant les trois coups comme l'esprit du lecteur, et nous convie à la générale d'un spectacle en trois actes: enfer/mement, souffre/rance, des vies/ance... En montant cette pièce outrageusement cruelle et funeste, l'auteure fait entendre une fois encore sa voix si particulière dans le concert du polar francophone...
    Même si parfois, dans la volonté qu'elle a de retranscrire la noirceur qui caractérise l'état d'esprit de ses personnages, Armelle Carbonel nous immerge dans une opacité narrative assez dérangeante, l'habitude qu'elle a de mener son projet à son terme, sans renier son parti pris, est assez saisissante...
    Le lecteur, qu'elle prend plaisir à rudoyer, assiste, interdit, au démantèlement de ses préjugés, pour finir par délibérer du caractère affirmé et réel de ce qu'il aura lu...

    26/04/2017 à 16:21 jackbauer (697 votes, 7.2/10 de moyenne) 4