Seules les bêtes

29 votes

  • 8/10 Un roman choral qui vous méne de surprise en surprise... la fin est impossible à entrevoir et le lecteur en tire tout son plaisir. Des sujets de société graves sont abordés : la solitude des paysans de montagne, reprise d'un thème trés gionesque et quelques problématiques beaucoup plus actuelles...
    On retiendra le talent de l'auteur a pénétrer avec précision et sensibilité dans la psyché de ses 5 personnages si différents les uns des autres qui tour à tour nous éclairent sur un simple fait divers : la disparition corps et âme d'une femme en plein hiver dans un village de montagne.

    08/06/2023 à 15:25 Alice (294 votes, 7.5/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Waouh ! Quelle claque ! Lu d'une seule traite... Roman noir choral, cinq vies, cinq destins, cinq souffrances... Un excellent moment de lecture !

    21/02/2023 à 15:47 Franck 28 (625 votes, 7.7/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Un livre superbement construit, avec une audace dans l’élaboration de l’histoire qui a emporté mon adhésion. Je n’aime rien tant qu’être étonné, surtout en polar, et là Colin Niel m’a parfaitement cueilli, aussi bien par les ramifications du récit que par son écriture, dont les changements de registre sont remarquables et permettent de faire exister avec force les cinq narrateurs successifs. Une superbe réussite à tous points de vue.

    04/06/2021 à 11:21 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 9

  • 9/10 Un magnifique roman choral à cinq voix aux destins liés, cinq désespérés, bien orchestré par Colin Niel . Il va bien au-delà du roman noir. Au fil des pages, on n'en oublierai presque la disparition de cette pauvre femme riche capricieuse, d'ailleurs, elle ne fait pas parti du chœur. La force de ce livre, c'est d'aller dans le fond des âmes, de leur vie sans artifices. Chaque personnage est un témoignage. Colin Niel brosse un tableau de la misère sociale, ici et ailleurs, de l'abandon de ceux qui tiennent à bout de bras leur vie, leurs bêtes et leurs terres, des oubliés cachés derrière les murs épais des fermes de montagne et des étables dans leur solitude, même à deux. Toutes les questions sont posées mais il n'y a pas de réponses.

    24/08/2020 à 18:29 Coco Lamartre (139 votes, 7.9/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Belle lecture. J'ai bien aimé l'enchainement des évènements retranscris par différents acteurs. Et l'idée que les messages que l'on veut transmettre, ne sont pas ressentis tel qu'on voudrait qu'ils soient. Selon qui l'on est ou l'état d'esprit que l'on a.
    Certaines séquences suggestives sont plaisantes, stimulantes, par contre j'aurai préféré un dénouement plus surprenant. Dans la veine de "grossir le ciel", de F.Bouysse.

    22/03/2020 à 23:43 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 8/10 En bref, un roman noir à plusieurs voix qui ne laisse pas indifférent. La plume de l'auteur n'est pas simple à appréhender au départ mais l'ambiance rurale et les personnages bruts happent le lecteur pour l'emmener beaucoup plus loin que prévu : je ne m'attendais pas à ce retournement de situation mais le thème abordé est original et le dénouement surprenant.

    29/08/2019 à 11:11 Riz-Deux-ZzZ (467 votes, 6.9/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Rentrer dans ce roman noir, c’est se prendre en pleine figure le désespoir des différents protagonistes qui, de près ou de loin, portent la responsabilité de la disparition de Evelyne Ducat. La disparue était mariée à un notable, un gars du coin parti à la capitale à sa majorité puis revenu vivre dans la vallée après avoir fait fortune à l’étranger. Dans cette région dure du Causse, où l’hiver porte avec sa neige son lot de désespoir, les habitants se confient peu.

    Tour à tour, certains vont cependant prendre la parole et raconter leur histoire et leur vie qui apporteront la lumière à cette sombre disparition : Alice, l’assistante sociale au service des agriculteurs locaux, va trouver en Joseph, un amant qui comblera son vide d’amour ; Joseph, éleveur d’ovins, comble le vide de son existence avec les morts ; Maribé la romantique parisienne qui, par amour, va se trouver une âme de néo-rurale et développer son activité de surcyclage ; Armand, un arnaqueur par messagerie, trouvera finalement que ses messages peuvent sauver les causes les plus perdues.

    Colin Niel arrive avec force et talent à nous convaincre que du désespoir, des destins tragiques peuvent naître l’amour. Après tout, la nature a horreur du vide. L’amour aussi. Seules les bêtes est certes un roman noir mais aussi un roman d’amour.

    24/04/2019 à 16:03 JohnSteed (549 votes, 7.7/10 de moyenne) 11

  • 9/10 Tout a été dit sur ce magnifique roman choral de Colin Niel, que je découvre. Je suis impressionné par la maîtrise dont fait montre l'auteur et je m'associe donc au concert de louanges au combien méritées. J'ai tout aimé : ses personnages, leurs histoires et le procédé narratif qui permet de relier astucieusement les personnages les uns aux autres. Un roman court (mon seul petit bémol) mais marquant.

    16/04/2019 à 23:48 ericdesh (932 votes, 7.4/10 de moyenne) 8

  • 9/10 j'ai adoré le procédé narratif qui consiste, à partir d'un fait divers (la disparition d'une femme), à détricoter tous les événements qui ont mené au drame. On voit donc, à travers un récit à 5 voix, comment les décisions de ces 5 personnes vont avoir un lien avec cette disparition...
    c'est fascinant !

    06/04/2019 à 17:49 calimero13 (1016 votes, 7.4/10 de moyenne) 11

  • 9/10 Une histoire à 5 voix comme je les aime, méthode dont je ne me suis pas encore lassé pour ma part. Même si les différents points de vue ne touchent pas tous autant, ils restent intéressants, chacun d'eux ayant son propre style. C'est d'ailleurs le seul reproche que je pourrais formuler: l'auteur perd sa plume au profit de son procédé. A vouloir exposer ces 5 voix/styles/histoires, il invente un style à chaque fois : dialecte, patois, argot, etc.. ce qu'on gagne en immersion, on le perd peut être en homogénéité d'écriture. Il n'en reste pas moins un roman marquant, touchant, qui me donne pleinement envie de découvrir un peu plus cet auteur.

    12/12/2018 à 10:58 Xave (233 votes, 6.9/10 de moyenne) 11

  • 9/10 Une histoire de gens qui caussent... Il y a ceux qui caussent pour deux, ceux qui ne caussent plus, ceux qui caussent pour rien dire, ceux qui caussent trop... Colin Niel causse en lieu et place de tous ces gens-là, dans son roman choral, et le fait plutôt très bien...
    Il se glisse dans la peau, et la tête, d'une multitude de personnages, différents en genre et en ombres : de faux méchant(e)s en vrais gentil(hommes) , tous et toutes victimes d'illusions déçues, il donne à lire des parcelles d'une vérité que tout le monde croit détenir, mais qui vous file, à chaque coup, entre les doigts... Une vérité sur nous-mêmes et notre époque, promptes à juger et condamner sur des apparences souvent trompeuses, une vérité si Énorme qu'elle aboutira à cette version dramatique de l'amour est dans le presque...

    09/09/2018 à 20:42 jackbauer (697 votes, 7.2/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Un roman original, bien servi par l'excellente plume de Colin Niel. Une histoire racontée par chacun des protagonistes, sans pour autant que cela soit répétitif. Chaque personnage faisant progresser l'intrigue, sans en dévoiler le dénouement inattendu. Un bémol toutefois, j'aime les romans qui ont de l'épaisseur et avec 176 pages, ça le fait pas.

    18/05/2018 à 20:25 charlice (349 votes, 7.7/10 de moyenne) 9

  • 9/10 Pourquoi « SEULES LES BETES » est un excellent roman ?

    Réponse : parce que l’auteur, Colin Niel, à, selon moi, TOUT compris.
    A aucun moment, il ne se trompe sur ce qui fait passer un bon roman de divertissement (ce qui est déjà bien au demeurant) à une oeuvre littéraire. A savoir et en premier lieu, l’essentiel : l’écriture.

    Et la forme est d’autant plus excellente que le challenge était foutrement relevé car multiple. En effet, il s’agit là d’un roman choral donc à plusieurs voix et donc de facto avec plusieurs tonalités.
    Mais, que le lecteur se rassure, jamais il ne sera perdu : quel que soit leur sexe, leur rang, leur provenance, ils sont tous crédibles. Que ce soit Alice, Joseph, Armand, Michel, Maribé…tous ont une identité propre, une vérité, une intériorité, une psychologie fouillée. Tous sont parfaitement palpables, formidablement vivants, organiques à l’image de l’environnement, des paysages, l’auteur sait aussi donner vie aussi bien au « dehors » de la nature qu’au « dedans émotionnel » des êtres. On y croit à chacun de ses protagonistes parce qu’encore une fois, ils sont portés (mais jamais jugés) par une forme inspirée, convaincante (jusqu’au dialecte, aux expressions locales, et autres suppression de forme négative…), un style formidable.
    Et c’est SURTOUT pour cela que ce roman est réussi, doublé d’une sacré performance ; parce que précisément, ces anti-héros sont si authentiques, si charismatiques, que l’intrigue elle-même (la double disparition) finit par passer au second plan….sans que cela nous frustre ou nous rende impatient ! Pour moi, c'est très révélateur sur le fait qu'une intrigue seule - fusse-t-elle captivante - ne suffit jamais (en tout cas pas à des mecs comme moi) !
    Je ne suis pas loin de penser que ces disparitions ne servent qu'à répondre au côté « entertainement » de l'ouvrage. L'intrigue n'est que la partie visible de l’iceberg, et paradoxalement pas l’intérêt principal (du livre, et peut-être même de l’auteur), juste le déclencheur, presque le prétexte (attention prétexte solide, car l’intrigue n’est aucunement négligée et le suspense demeure efficace et bien entretenu) pour mettre en exergue ces personnages complexe dans leur humanité ; cette humanité qui les rend si vrai, si émouvants, si vulnérables, si cruels aussi. Cette intrigue policière est aussi un formidable vecteur pour mettre aussi en lumière les nombreux thèmes, certes classiques, mais très bien traités : la solitude, la misère affective, en une phrase leur/notre inlassable quête d'amour qui les/nous conduit (parfois pour le pire) à vouloir sortir de leur/notre état ou de leur/notre condition (sociaux et affective). Le livre pourrait se résumer par "chaque rêve a son prix à payer". Et ce prix, parfois, c'est son coeur, son esprit, voire son âme.
    C'est pas nouveau ? Je vous l'accorde, mais c’est juste super bien foutu, quoi.
    Des bémols ? Non. Ou si peu et porte justement sur l’intrigue. Quand y réfléchit un peu, ça ressemble surtout à une succession de malentendus (d’un autre côté, c’est ce qui rend tout le processus assez terrifiant), des circonstances (mal)heureuses. Bref, c’est pour chipoter, et je vais pas m’étaler là-dessus, c’est dire si je m’en tape et surtout ça confirme encore une fois que j’ai trouvé tellement d’autres sources de satisfaction que le simple whodunit si cher à sir Alfred ou ces quelques facilités.
    Finalement, sous l’apparence d’une enquête policière - même si en définitive jamais le projecteur ne s’arrête vraiment sur ladite enquête ou le personnage du gendarme, Cédric - l’auteur a surtout voulu écrire une tragédie humaine. Et c’est diablement réussi.
    Merci à Colin Niel d’avoir compris cela, d’avoir compris - comme Franck Bouysse pour ne citer que lui - qu’un bon roman noir, n’est pas ennemi de la littérature, loin s’en faut, que ce n’est pas incompatible avec une écriture affirmée qui a une vraie densité (sans tomber dans la suffisance, en restant simple et évocatrice), une résonance, un écho, une personnalité propre et qui hélas est encore trop rare (même si de nombreux talents pointent leur museau de plus en plus).
    Merci aussi d’avoir compris qu’une histoire forte, ce n’est pas systématiquement chercher à mettre le paquet sur l’originalité de l’intrigue et épater son lectorat avec de l’esbroufe, des tonnes de rebondissements (plus ou moins réalistes) et des twists finaux ad nauseam, au détriment d’une ambiance et en fabriquant des personnages insignifiants ou interchangeables, empêtrés dans leur manichéisme (sans oublier l'indigence des dialogues).

    10/04/2018 à 23:32 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 12

  • 9/10 Tout est admirable dans ce livre : l'écriture d'abord, fluide mais qui ne veut pas dire simple. Chaque mot a/à sa place.
    Les personnages ensuite, très réussis. Chacun prend la parole, donne sa version et on avance, ainsi, vers la vérité. Souvent touchants, âmes esseulées en quête d'amour...
    Le suspense, savamment dosé, et une intrigue ciselée, géniale, qui prend des chemins insoupçonnés, rendant le roman véritablement renversant ! Que d'excellents ingrédients au service d'une histoire épatante !

    Un jour de juin 2016, j'avais eu un bref échange avec Colin Niel, lors de Vins Noirs, à Limoges. Je ne l'avais jamais lu mais ses "romans guyanais" semblaient contenir une originalité propre à satisfaire ma curiosité. Je lui disais que les récompenses de son dernier roman de l'époque (Obia) allaient sûrement lui permettre d'être plus connu et de vendre plus de livres. J'avais été surpris par sa réponse : pour lui, il lui fallait écrire "un grand livre" (son expression exacte), et ce n'était pas encore le cas à ses yeux. Il était sûrement en train de plancher sur Seuls les bêtes et avait déjà dans l'idée qu'il tenait là, peut-être, "son grand livre".

    Le doute n'est plus permis : avec Seuls les bêtes, Colin Niel est entré dans la cour de nos grands auteurs de polars contemporains. Les multiples prix qu'il recueille, mais aussi et surtout les avis unanimement très positifs des lecteurs en sont la preuve éclatante.

    Bravo et merci pour cette pépite, M. Colin Niel.

    22/03/2018 à 19:22 LeJugeW (1769 votes, 7.3/10 de moyenne) 16

  • 8/10 Très bon roman qui change avec les histoires guyanaises ..

    Gros rebondissements totalement imprévisibles !

    22/02/2018 à 18:04 jeanmid (46 votes, 8.3/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Excellente surprise.
    Voilà exactement le bien fondé du prix PP : sortir de l’ombre un roman au titre peu attractif et à l’emballage loin de me séduire. Dans ce polar sans une goutte de sang versée (la morte l’est dès le début), cinq voix s’articulent pour traduire leur tranche de vie, originale, sans répétitions. Quel exercice périlleux ! Réussi. Le puzzle s’emboîte avec talent. A chaque nouveau chapitre, le style se renouvelle, diffère, et l’auteur nous fait voyager dans l’histoire incongrue d’Evelyne Ducat.
    Le Causse, magnétique, tourmenté, battu, isolé, est un décor simple, adapté et décrit de manière magnifique.
    La thématique du battement d’ailes du papillon qui génère mille rebondissements n’est pas sans me rappeler les parfaits livres d’Hervé Commère.

    03/02/2018 à 20:47 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 14

  • 9/10 Un roman noir rural, bien dans l'air du temps. C'est une réussite totale, dans sa construction à 5 voix, successives, dans son atmosphères, ou plutôt ses atmosphères puisque l'on voyage, dans son intrigue, habilement dévoilée, et surtout dans ses personnages, touchants. Un roman sur la misère affective, la solitude, mais sans misérabilisme, dans le juste ton. Brillant !

    27/01/2018 à 10:16 Polarbear (792 votes, 7.7/10 de moyenne) 16

  • 8/10 Une belle réussite. J'avais un peu peur au début du style de narration, craignant des redites et un manque de suspense, mais pas du tout, c'est très bien fait. L'histoire est bonne, les personnages un peu secoués. Un livre qui a une belle tête de vainqueur.

    18/01/2018 à 18:28 Grolandrouge (1484 votes, 6.6/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Un réussi de la première à la dernière ligne! Colin Niel nous emmène dans un décor rural (mais pas que...) pour nous faire découvrir à petits pas ce qui a bien pu arriver à la richissime Evelyne Ducat. Le récit est rempli d'amour et d'humour dans une atmosphère presque vaudevillesque. L'auteur est parvenu à donner corps aux différents narrateurs, de manière bien agréable pour le lecteur. Alors oui, il y a les coïncidences et le côté rocambolesque propre à une certaine manière de considérer notre littérature "fétiche". Mais qu'est-ce qu'on prend du plaisir! Les "quêtes" des 5 narrateurs successifs sont parfaitement "huilées" et on sent toute la maîtrise de l'auteur. Jamais je ne me suis ennuyé au cours de ma lecture.
    À partir d'un portrait qui aurait pu être sombre d'une certaine détresse du monde agricole rural, où les relations familiales et où l'amour sont parfois un tabou, Colin Niel frappe un grand coup, et nous livre une sorte de satire sociale, sans basculer du côté de la caricature.
    Un coup de cœur! À ne pas hésiter à mettre sous le sapin en cette période :-) (il ravira les experts du genre et il donnera du plaisir aux néophytes)

    22/12/2017 à 11:05 thibe (130 votes, 7.1/10 de moyenne) 10

  • 8/10 Un récit très original. J'ai bien aimé la description du Causse et de ses habitants : pas mal de souvenirs me sont revenus. C'est très réussi et réaliste. Je ne dirais rien de plus sur la suite (et fin), si ce n'est que c'est assez renversant et qu'au final ce roman restera dans mes pensées un bon bout de temps.

    09/12/2017 à 18:21 gamille67 (2294 votes, 7.3/10 de moyenne) 17