Le Garçon

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  • 9/10 Il y a longtemps que je voulais lire cet auteur, c’est mon premier, c’est un vrai coup de cœur, mon coup de cœur de 2016. Inclassable ! Un mixte de roman noir et de suspense au long cours, un road trip du début du XXème, bien au-delà des frontières de notre vieille France.
    Cette chronique commence en 1908 alors que « l’enfant sauvage » sans nom et sans langage se trouve, par une promesse faite à sa défunte mère, jeté sur les chemins du sud de la France, à la manière de Süskind et de son Jean-Baptiste Grenouille en sens opposé. Au cours de ses cheminements il se fera adopter puis rejeter par une communauté vivant en quasi autarcie et nous aurons droit à l’hilarant tableau de la crèche de Noël. Puis viendra sa rencontre avec une réplique du « grand Zampano » de la Strada de Fellini qui fera une part de son éducation à la civilisation, toujours sans langage parlé mais tout en bon sens. La rencontre de bourgeois vivant de la culture de la pomme lui apportera la découverte de l’art, le bonheur et l’amour mais aussi le propulsera dans le désastre de la guerre. L’auteur nous fait alors penser à « la guerre » de Gabriel Chevallier avec ses descriptions de boucherie insoutenables. L’évocation de cette intrigue ne serait pas fidèle si je ne parlais pas des intermèdes historiques très documentés, nous faisant jeter un regard critique sinon sur la « lutte des classes » au moins sur les difficultés à survivre dans le monde rural de l’époque, nous faisant appréhender la guerre avec humanité dans le sens où les morts ont de noms et des visages et la cruauté aussi.
    Belle galerie de personnages au cours de presque 500 pages, à découvrir entre deux thrillers de nos jours, pour son originalité et la plume de son auteur !

    26/12/2016 à 18:20 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Ce roman est une quête vers l’absolu et vers la beauté. Une allégorie du beau et du laid, du bon et du mal, de la vie et de la mort. L’innocence est perdue par la connaissance et brisée par l’existence, le sexe et la guerre. La grâce est déshonorée par l’homme.

    13/11/2016 à 12:05 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Marcus Malte est un immense écrivain. Ce roman, qui nous touche par la candeur de son héros tout autant que par la beauté et le carnage des émotions qu’il vit, restera une lecture inoubliable. Le genre de livre qui marque un lecteur profondément, intensément, durablement. Juste indispensable.

    30/08/2016 à 09:02 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 8