Bull Mountain

25 votes

  • 9/10 Un roman noir rural aux accents de western moderne. Ça dépote, ça sent bon les ressentiments et la vengeance, ça a la gâchette et le coup de boule faciles et on sent bien qu'on est lancé à 200km/h dans un mur en béton armé. On y va pourtant le sourire aux lèvres tant l'histoire ici est savoureuse et bien menée. Si vous aimez la violence pur jus au service d'un roman bien construit, foncez !

    10/10/2022 à 15:17 Nelfe (227 votes, 7.5/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Une plongée dans le sud profond avec les Burroughs, une famille de hors la loi de père en fils qui font régner leur loi impitoyable sur leur domaine: la montagne de Bull Mountain !
    L'école du crime commence tôt dans cette famille où les fautes ne se pardonnent jamais.
    J'ai adoré la construction qui nous dévoile le tableau petit à petit, le seul bémol étant parfois certains raccourcis qui auraient mérité de plus amples développements, mais toutefois rien qui enlève le plaisir de la lecture.

    25/04/2021 à 14:38 Camlot (97 votes, 7.4/10 de moyenne) 6

  • 8/10 La famille, la fratrie, ses liens, ses dissensions, ses écarts....le roman noir nous exprime la vengeance et un certain désarroi de points de vues divergents. L'écrit est fluide malgré une construction sur plusieurs époques. Les protagonistes restent marqués au fer rouge de leur hérédité et ont du mal à s'en départir. Un roman coup de poing!

    28/01/2020 à 10:33 chouchou (595 votes, 7.6/10 de moyenne) 7

  • 8/10 Cela fait près de 70 ans que la famille Burroughs règne sur les hauteurs de Bull Moutain, cette montagne de Georgie. Et, au fil des années, elle y exerce différents trafics assez lucratifs, alcool, herbe, meth', armes,... sans problème particulier. C'est le dernier des fils, Halford, qui assure avec force et terreur les affaires familiales. Son frère, Clayton, qu'il renie du plus profond de son coeur, est passé de l'autre et bon côté de la frontière de la loi: c'est le shérif de la vallée de Waymore. Dire que la tension est bien palpable entre ces deux frangins serait un euphémisme.
    Alors quand un agent fédéral, Simon Holly, vient rencontrer Clayton pour proposer un moyen d'éviter que le clan Burroughs soit arrêté dans un bain de sang, il n'en faut pas plus pour que la fibre familiale ressurgisse. Clayton monte à Bull Mountain et rapporte le marché à son frère: dénoncer toute la filière.
    Mais l'histoire de Bull Mountain s'est construite depuis 1949 par et dans le sang. Le déroulé des chapitres alternant passé et présent nous expliquera que rien ni personne n'arrivent à Bull Mountain par hasard et que seul le sang apportera les réponses aux mystères de la saga Burroughs.

    Un livre sous tension avec des personnages profondément marqués et marquants. Une lecture haletante accentuée par une écriture privilégiant les dialogues et les chapitres courts. En nous offrant un roman noir attachant, Brian Panowich rejoint les auteurs qui excellent dans le polar rural, à l'instar de Daniel Woodrell. Puisqu'il est annoncé un Bull Mountain II, c'est avec plaisir et intérêt que je lirais la suite de l'oeuvre de cet auteur au talent prometteur.

    10/05/2018 à 09:12 JohnSteed (545 votes, 7.7/10 de moyenne) 11

  • 9/10 Violent, sombre, tortueux, imaginatif, ... cette saga familiale d'une famille peu recommandable m'a estomaqué. Une écriture maîtrisée, une orientation inattendue de l'histoire, des allers-retours passé-présent et d'un personnage à l'autre, ... m'ont particulièrement plu. Que cela se passe en Géorgie et que celà soit un polar rural n'a finalement aucune importance, la puissance du roman tenant de ses personnages et de leurs relations les uns avec les autres. Un superbe premier roman.

    23/04/2018 à 22:34 ericdesh (927 votes, 7.4/10 de moyenne) 9

  • 7/10 Petite saga familiale plutôt sympathique avec un gros changement de direction en cours de route. La fin est un peu classique mais l'ensemble est plutôt bien réussi et le style passe très bien.

    04/07/2017 à 08:57 Grolandrouge (1477 votes, 6.6/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Un début un peu mou, avec la mise en place des personnages (à peu près tous antipathiques). Puis le récit s'emballe, le scénario se dévoile, accrochant le lecteur.
    Toutefois, l'épilogue est un petit facile.
    Au final, un bon petit polar, assez court.

    28/05/2017 à 13:55 charlice (345 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Dans la veine des polars ruraux américain, ce roman est une bonne pioche. De la violence, des destinés toujours plus sombres. ici, grâce à une construction habile, on fait connaissance de la famille Burroughs sur 3 générations, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne sont pas très fréquentables... J'ai été un peu dérouté par les points de vue différents au fil des chapitres, difficile de" s'attacher" à un quelconque personnage. Ils ont leurs facettes, parfois un brin d'humanité distillé dans un univers de mauvaises intentions, que c'est noir!

    06/03/2017 à 10:10 Polarbear (783 votes, 7.7/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Certes, écrire une histoire sur des truands dans le sud profond et rural des Etats-Unis n'a rien de très original (cf. E Leonard et son héros , le marshall Givens / Ron Rash / D R Pollock, ....). Mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman plutôt bien construit : aucun passage ennuyeux, de la violence oui, mais elle fait partie du code d'écriture de ce type de roman. A priori, l'auteur ne va pas s'arrêter là, et cela me plait.

    15/01/2017 à 14:26 gamille67 (2287 votes, 7.3/10 de moyenne) 9

  • 4/10 Je suis désolée, je vais m'attirer les foudres des amateurs de Bull Mountain, mais je ne peux vraiment pas avec ce type de bouquin, le " roman noir rural américain" et son cortège de poncifs : La violence gratuite, le whisky à flot, les bagarres, les beuveries, le tabac, les médocs, la vulgarité (mot "cul" employé toutes les trois pages, à croire que l'auteur avait fait un pari avec un copain), la lourdeur dans le style et les personnages, la coke, les armes, les bimbos (au beau cul forcément), les traffics en tout genre et le côté "rustre" et sans classe qui se dégage globalement de l'ensemble, ce n'est pas possible. On est à l'opposé de la littérature que j'aime et des thèmes que j'affectionne.
    Je n'ai trouvé aucune qualité à ce livre. Pas d'originalité dans le scénario maintes fois rencontré, pas d'originalité dans le fond ni dans la forme, très quelconques.
    Personnages insupportables et tout juste survolés, le comble dans une saga familiale (genre qui est habituellement censé nous les détailler à outrance et ce, sur plusieurs générations) : on zappe trop de l'un à l'autre pour éprouver un quelconque attachement et de toute façon, ils sont tous détestables alors..., paysages réduits à leur strict minimum (dommage, l'endroit avait l'air sympa) et zéro émotion !
    Le seul chapitre qui m'a interpellée c'est celui consacré à Angel. Ca fait pas lourd...
    Finalement, je n'ai rien trouvé de beau dans ce roman. Ni les sentiments, ni le cadre, ni les personnages, ni le style.
    Une lecture qui manque cruellement de romanesque, de matière et de finesse à mes yeux.

    13/01/2017 à 20:25 Ironheart (817 votes, 7.4/10 de moyenne) 8

  • 8/10 J'adore ces romans qui alternent les points de vue au fil des chapitres.
    J'aime la place des femmes dans ce livre.
    Chaque personnage est décrit dans sa complexité relationelle et sociale. Le lecteur comprend ainsi l'environnement des personnages , les motivations de leurs agissements aussi abjects et vils soient-ils. La colline qui faconne le paysage de cette guerre au sein du clan est magistrale de tours et de détours, de cachettes à contrebande et de terreau à vermine. Une belle découverte grâce au prix PP.

    10/01/2017 à 11:07 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 11

  • 7/10 Une petite déception... ça commence comme un vrai polar, bien costaud et puis, ça tourne en roman noir limite social avec des personnages qui viennent se rajouter. J'ai bien aimé malgré tout, ça se lit vite, il n'y a pas de répit. En revanche, la fin me laisse perplexe.

    26/12/2016 à 09:46 scarabe (378 votes, 7.7/10 de moyenne) 1

  • 8/10 Anticipant les résultats de la présélection du prix Polars Pourpres 2016 catégorie Découverte, j'ai ouvert ce roman qui ne m'emballait pas de prime abord, malgré les bonnes critiques.
    Critiques quasi-unanimes et que je rejoins après avoir refermé le livre : oui, Bull Mountain est un sacré bon premier roman !
    Sans rien dévoiler de l'intrigue, disons que Brian Panowich réussit avec brio à dresser le portrait d'une famille rurale américaine dont le ver est dans le fruit depuis 1949 (glaçant premier chapitre !). On alterne les points de vue et les époques (un peu à la façon d'un Victor del Arbol) avec aisance, on s'attache aux personnages (pas tous, loin de là !), on suit à travers les décennies le chemin du poison instillé dans les cœurs et les âmes des Burroughs à l'exception notable du "petit" dernier (quoique...) le shérif Clayton Burroughs.
    Entre histoire de famille, trafics en tout genre et vengeance froide, Brian Panowich parvient à captiver le lecteur de bout en bout. Bravo !

    12/11/2016 à 21:51 LeJugeW (1766 votes, 7.3/10 de moyenne) 13

  • 9/10 Récit âpre et brutal, « Bull Mountain » reprend le thème ancestral de Caïn et Abel, le plonge dans les montagnes hostiles américaines et le transforme en ce genre de roman qu’on lit d’une traite, de peur d’en perdre l’essence.

    10/09/2016 à 08:36 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 8

  • 9/10 Excellent premier roman qui nous permet de découvrir un auteur qui nous conte une histoire pleine de bruit et de rage, servie par un style d'écriture très élégant.
    Il faut absolument le lire, car il s'agit bien plus que d'un simple roman noir Américain, c'est une histoire familiale, un livre émouvant, très noir.
    Un roman parfait.

    23/08/2016 à 15:47 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 11

  • 7/10 Une histoire noire à souhait, violente et sanglante et c'est un premier roman pour cet auteur, à croire que depuis quelque temps les premiers romans de ces auteurs sont des chef d'œuvres . Ca promet .

    06/08/2016 à 13:02 terror77 (44 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 4/10 C'est donc ça le roman dont tout le monde parle ?
    Les 20 premières pages promettent. Beaucoup.
    Mais voilà, plus jamais je n'ai retrouvé cette tension.
    Pire, petit à petit, ça décline. L'écriture elle-même devient moins bonne, moins percutante qu'au tout début. Le chapitres très - trop -courts (histoire de parler un peu de tout le monde, mais ça reste très en surface et n'approfondit en rien leur psychologie) plombent le rythme. Les dialogues - puériles - sont les plus gros défauts du roman, ils ne collent pas aux personnages qui en deviennent presque comiques. Les personnages perdent lentement de leur densité, leur psychologie s'étiole. Que dire du dénouement si ce n'est qu'il est expédié. L'action peu fluide, les affrontements terriblement et inutilement verbeux (à ce titre, le final est vraiment naze). Très vite, j'ai eu le sentiment que l'auteur a voulu épaissir son bouquin en meublant avec des scènes peu utiles et des bavardages peu crédibles, sur-explicatifs qui affadissent une intensité déjà peu présente.
    Une ENORME déception.

    22/07/2016 à 23:59 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Bonne (et courte) saga familale. Le destin des Burroughs dicté par l'hérédité. Pas facile de se tirer d'affaire quand on vient d'une famille qui a la gachette facile et la violence à fleur de peau. J'ai beaucoup apprécié la première moitié du livre, la mise en place, le style est très intéressant et l'histoire tout autant. Un peu moins la suite, quand l'action étouffe quelque peu la plume. Bon moment

    23/06/2016 à 13:09 Xave (233 votes, 6.9/10 de moyenne) 2

  • 9/10 Une épopée familiale violente avec sa dose de trahisons, rebondissements, de transmissions de ''savoir'' entre pères et fils, de ressentiments profonds, un héritage familial dont il est dur de se débarrasser tant il est ancré dans les gênes des personnages du roman. De nombreux flashbacks aident à comprendre au mieux la violence inhérente aux Burroughs.
    Et une écriture qui ne nous laisse pas insensible, on en prend plein la figure ! L'un des meilleurs livres lus en cette première partie d'année 2016 et un nouvel auteur à surveiller !

    19/06/2016 à 16:17 VicMackey (52 votes, 7.5/10 de moyenne) 9

  • 9/10 J’ai ouvert Bull Mountain après en avoir lu quelques critiques on ne peut plus élogieuses sur Polars Pourpres. Intrigué par ce qui semblait constituer un petit phénomène littéraire au rayon des romans noirs, je me suis lancé sans a priori (sinon celui que les histoires de cowboys et de trafic ne sont pas toujours les mieux réussies). Le moins que je puisse dire, c’est que je n’ai pas du tout été déçu. Le décor, qui s’étend de la Géorgie du Nord au nord de la Floride (Jacksonville). La Géorgie est particulièrement connue comme ce qui fut, historiquement, un des états les plus ségrégationnistes de la confédération sudiste (la Géorgie fut d’ailleurs le dernier état sudiste à rejoindre l’Union à la fin du 19e siècle). C’est plutôt un décor qui inspire la poisse et la haine, où la peine de mort est toujours pratiquée (attention aux assimilations évidemment, ne me faites pas dire que sa population en est infréquentable!)…

    C’est sur une sinistre montagne du Nord que le clan Burroughs règne. Enfin, ceux qui restent fidèles à l’héritage de plusieurs générations d’hommes enclins à une forme toute particulière de protectionnisme territorial. C’est de là haut que les Burroughs trafiquent leur came et règlent leurs comptes à ceux de la fratrie qui accepteraient de se plier aux lois de l’État. Il y a quelque chose d’animal dans le comportement des «purs» Burroughs. Ils reniflent leurs adversaires, ils fonctionnent à l’instinct, ils se comportent comme des loups en meute. Gare à ceux qui prendraient un autre chemin.

    Bull Mountain est résolument un roman aux strates multiples: c’est une saga familiale, qui s’étale sur au moins trois générations successives. C’est le récit de relations fraternelles tendues (l’image de Caïn et Abel, évoquée dans certaines critiques anglophones et en 4e de couverture, est adéquate), c’est l’histoire de fils et de pères qui s’entre-déchirent. C’est aussi la mise en scène d’une forme très particulière de vengeance, mais aussi celle d’un trafic d’armes et de came, celle d’une bande de motards infréquentables, celle d’une prostituée battue pour vouloir en faire trop auprès d’un client… les scènes se succèdent, les face à face sont particulièrement soignés et visuels, on entend et on voit les protagonistes et la tension qui les animent, aucune concession n’est faite aux personnages, on suffoque presque à la lecture de l’enchaînement de violence. On est pris de pitié pour certains, on comprend parfois le comportement crasseux des autres, on croyait savoir ce qui était juste, mais tant de poisse a le don de faire perdre certains repères ou de déplacer le curseur. La violence n’est pas délivrée gratuitement par l’auteur, il veut montrer quelque chose, il entend nous dire que la violence est, pour certains, fondatrice d’une histoire, d’une lignée. Que notre histoire se débat avec cette animalité violente qui nous constitue, que notre histoire est toujours rattrapée par cette violence. On est pris entre vengeance et perspective de «rédemption», entre innocence et culpabilité, entre justification de la violence et nécessité d’une paix durable.

    Le récit est découpé en chapitres relatifs à un moment spécifique de l’histoire du clan Burroughs, chapitres qui ne sont pas organisés selon l’ordre chronologique des événements. Si cette présentation peut avoir quelque chose de déroutant au début, le lecteur s’en accommode rapidement et assimile facilement la quantité importante d’intervenants. L’alternance est pensée de manière intelligente et force est de souligner qu’elle maintient un vrai suspense de bout en bout.

    Je regrette – c’est ma seule réserve – comme cela arrive parfois, le côté un peu trop caricatural de certains personnages, mais quand on est aux prises avec une histoire qui fait appel à une telle poisse, il est compliqué de ne pas tirer les traits de ses héros dans des directions diamétralement opposées.

    Avec Bull Mountain, Brian Panowich fait une entrée fracassante sur la scène littéraire. Si l’on se souvient qu’il s’agit là d’un premier roman, assurément, il s’agit d’une exception du genre! À n’en pas douter, Bull Moutain a tous les atouts pour devenir un classique de la littérature noire.

    18/05/2016 à 10:19 thibe (130 votes, 7.1/10 de moyenne) 12