Chasse à l'homme

(Fetch the Treasure Hunter )

  1. A peine remis de ses émotions lors de l’épisode Puzzle mortel, Dom doit déjà s’entraîner pour les Jeux Olympiques qui vont avoir lieu à Rome. Une série de péripéties l’amène à se renseigner sur un membre d’un parti politique et, parallèlement, à un village perdu de l’Italie où pourraient se nicher des informations quant à sa propre famille.

    Quatrième volet de la série Rush, ce roman est un petit régal pour qui apprécie les aventures échevelées. Sous la plume toujours alerte et efficace de Phillip Gwynne, le lecteur – jeune, de préférence – suit l’équipée de Dom qui n’aura d’ailleurs pas le temps de respirer. Depuis la fausse disparition de son frère à l’exploration improvisée d’un égout, d’un concert des Rolling Stones au Colisée à une excursion helvétique sur un pédalo vers une pièce de monnaie rarissime, d’une commune reculée italienne où plane l’ombre de la mafia calabraise – la ‘Ndrangheta – à un archéologue qu’il faudra convaincre de ramener en Australie, les temps morts n’existent pas. Toujours soumis à une créance contractée par sa famille auprès d’une terrible organisation appelée « La Dette », il doit remplir des missions imposées s’il ne veut pas se faire ôter une livre de chair. L’action, comme indiqué ci-dessus, est omniprésente, ce qui n’empêche nullement quelques moments d’humour et d’ixième degré de bon aloi, à défaut de crédibilité. Mais les adolescents à qui se destine ce livre n’en auront cure et sauront amplement trouver leur bonheur au milieu de ces cascades, courses-poursuites eu autres versions littéraires du blockbuster américain. Un cocktail riche et savoureux, jamais plausible, mais conçu de telle sorte qu’il comblera avec bien-être les jeunes lecteurs férus de sensations fortes sans prise de tête superfétatoire. Un ouvrage d’autant plus (d)étonnant que le résumé de la quatrième de couverture est assez abusif, dans la mesure où ce fameux E. Lee Marx, censé constituer la cible prioritaire du jeune homme, n’apparaît qu’au vingtième chapitre. Probablement une errance éditorialiste qui, au final, sert l’intérêt de l’intrigue en occasionnant moins de la dubitation qu’une réelle découverte du contenu du roman.

    /5