Le Codex

(The Codex)

  1. Un divertissement qui manque de dynamisme et d'originalité

    Sentant sa mort très proche, Maxwell Broadbent, richissime collectionneur et pilleur de tombes repenti, décide de partir pour l'Amérique Centrale avec sa collection inégalée d'oeuvres d'art pour y vivre ses derniers jours, enterré avec elles dans un tombeau. Avant de quitter sa demeure, il laisse en guise de testament une bande vidéo dans laquelle il s'adresse à ses trois fils, leur léguant tous ses trésors s'ils parviennent à les retrouver... Bien sûr, la nouvelle se répand vite, et les trois fils ne sont bientôt plus les seuls sur la piste de cette collection, parmi laquelle se trouve un ancien manuscrit maya, le Codex, particulièrement convoité...
    Le roman d'aventures de Douglas Preston part donc d'une idée amusante, mais son histoire a malheureusement tendance à faire méchamment du sur place dans la première moitié du livre. La remontée de la piste du trésor, en pleine jungle du Honduras, est vraiment très légère en péripéties. Les frangins ont beau lutter contre les moustiques, la pluie, les serpents et un vieux bérêt vert reconverti en détective privé, on reste toujours plus proche des Castors Juniors que d'Indiana Jones. Sans compter que les personnages sont souvent caricaturaux et rarement attachants (j'exagère : le petit singe remonte un peu le niveau...)
    On passera sur les invraisemblances (le Honduras doit décidément être plus petit que le parc derrière chez moi pour que tous les protagonistes tombent les uns sur les autres comme ça...) et sur certaines scènes d'un ridicule à crouler de rire (en particulier la mort de plusieurs personnages : la jungle est hostile, je vous avais prévenus). Douglas Preston tente bien de pimenter son roman avec quelques maigres rebondissements et des personnages dont le lecteur se contrefiche, mais le tout manque quand même nettement de dynamisme.
    Reste quand même le côté fun de l'ensemble, une seconde partie plus entrainante et un dépaysement certain, qui empêchent le roman de sombrer dans l'ennui total. Divertissement grand public souvent caricatural, ce Codex se lit vite, amuse parfois et constitue au final une lecture à réserver aux inconditionnels du roman d'aventures.

    /5