Mort... ou presque

(Not Dead Enough)

  1. La suite parfaitement maîtrisée des enquêtes du commissaire Roy Grace

    Quand l'épouse d'un homme d'affaires est retrouvée assassinée, les soupçons se portent très vite sur son mari. Pourtant, Roy Grace, le commissaire en charge de l'affaire, se retrouve vite confronté à un problème : l'époux se trouvait à 80 kilomètres des lieux du crime cette nuit-là, et son alibi semble tenir sérieusement la route...
    Troisième enquête de Roy Grace, le commissaire inventé par Peter James, Mort... ou presque confirme les qualités narratives de son auteur. Même s'il n'atteint pas l'originalité et l'efficacité de Comme une tombe, le premier opus de la série, ce roman ne laisse pas une minute de répit au lecteur, condamné à tourner les pages pour découvrir la suite de l'enquête. La structure même du récit est parfaitement au point pour maintenir le suspense : les personnages sont progressivement introduits dans l'histoire, bien avant que l'on ne comprenne leur implication réelle dans l'intrigue.
    Le lecteur fidèle des enquêtes de Roy Grace aura également le plaisir de retrouver ses protagonistes préférés, à commencer par le commissaire lui-même, toujours aussi attachant. Peter James continue de creuser la psychologie de ses héros, et n'hésite pas à introduire dans son récit une intrigue subalterne : Roy Grace découvrira-t-il, neuf ans après, ce qui est arrivé à sa femme Sandy, disparue subitement ? Et est-ce bien elle que des amis du commissaire affirment avoir aperçue quelques jours auparavant à Munich ? Autant de questions qui incitent le lecteur à tourner les pages du roman et à avaler les chapitres les uns après les autres...
    Au final, Mort... ou presque s'impose comme un thriller de qualité, parfaitement maîtrisé au niveau de la narration, mais qui aurait certainement pu gagner en intérêt si la conclusion de l'intrigue avait été plus originale.

    /5